Beurk! Non, vraiment, beurk!
Depuis Anne Rice et son « Entretient avec un vampire », le thème du vampire a connu un regain d'intérêt assez fulgurant merci. Comme dans le cas du fantastique, ce ne sont pas tous les romans du genre qui sont dignes de mention.
Mais encore une fois, il arrive qu'un auteur trouve une manière originale d'aborder le sujet. Et vous l'avez probablement deviné, le roman dont je vais vous parler remplis cette condition (si ce n'était pas le cas, je ne crois pas que je vous en aurais parlé!)
Alors, V-Virus, de Scott Westerfeld est un roman sur les vampires. Mais attention, il s'éloigne des clichés conventionels pour nous amener vers l'aspect scientifique de la chose (d'où le titre faisant référence au virus du vampirisme).
Nous suivons donc les aventures de Cal « Kid » Thompson, un jeune Texan fraîchement débarqué à New-York qui se fait rapidement infecté par le fameux V-virus. Mais, dû à son système immunitaire hyper-performant, il ne se transforme pas véritablement en vampire suceur de sang. Disons simplement qu'il a régulièrement des envies folles de viande rouge. De plus, le parasite qui l'habite lui donne certains avantages (vision « nocture », ouïe et odorats surdéveloppés et force hors du commun). Et Kid travaille pour la Garde de Nuit, une organisation dédié à la poursuite et au contrôle des personnes infectées positivement par le V-virus (bref, les « vrais » vampires, qui eux bouffent leurs semblables).
Mais au fur et à mesure de ses enquêtes, Kid se rend compte que sa propre organisation lui cache certaines choses, et qu'une menace plus grande plane sur New York. Et ce n'est qu'à la fin du récit que les dernières pièces du casse-tête se mettront en place.
Un autre aspect inusité de ce roman consiste en de très courts chapitres, insérés entre deux chapitres « fictifs », où l'auteur nous parle de divers parasites qui affectent réellement les diverses formes de vie de la planète. Excessivement dégoûtant, mais fort instructif, ces chapitres renforcent l'idée du parasite vampirique, et donnent de la crédibilité à son propos.
La grande faiblesse de ce roman est (j'ai envie de dire : « encore une fois! ») la traduction. Pourquoi faut-il que la majorité des romans traduits en français contiennent un nombre ridicule d'expressions argotiques que l'on ne retrouve qu'en France? N'existe-t-il pas un français dit « international », qui convient à tous les lectorats francophones?
Bref, j'aurais peut-être eu plus de plaisir à lire si le roman avait été en version originale anglaise.
J'aurais aimé donner plus que 3 signets sur 5, mais je ne peux pas, à cause de la fichue traduction!